Plus on a consommé de cannabis dans sa jeunesse, plus sa mémoire pédale...

Vous souvenez-vous du titre du dernier article que vous avez lu sur Futura-Sciences ? Non ? Alors, essayez de vous remémorer combien de joints de cannabis vous avez fumés au cours de votre jeunesse !

Si elle est loin d'être la première, la dernière étude à propos des effets du cannabis sur la mémoire, dont les résultats ont été présentés le 14 Mars dans le journal Neurology, va plus loin dans ses conclusions. A l'occasion d'un test de mémoire, consistant à retenir une liste de mots, les chercheurs ont réuni 64 personnes âgées de 17 à 49 ans, et les ont classées en trois groupes :

• Celles ayant fumé plus de quatre joints par jour pendant plus de dix ans (Groupe A);
• Celles ayant fumé plus de quatre joints par jour pendant une durée comprise entre 5 et 10 ans (Groupe B) ;
• Celles ayant consommé au maximum vingt joints au cours de leur vie, et aucun durant les deux dernières années (Groupe C).

Les résultats ont établi que, en moyenne, les personnes ayant fumé pendant longtemps du cannabis (Groupe A) ne retiennent que sept termes sur quinze, contre douze sur quinze pour celles du groupes C. D'autre part, un test décisionnel a révélé que les fumeurs invétérés (Groupe A) raisonnent en un temps 62% plus long que les fumeurs occasionnels (Groupe C). Enfin, les scores du groupe B se positionnent exactement entre ceux des autres groupes.

« Nous savons ainsi que, plus longtemps une personne fume de marijuana, plus ses capacités cognitives s'en trouvent détériorées, en particulier sa faculté à mémoriser et à apprendre. » explique Lambros Messinis, de l'hôpital universitaire de Patras, en Grèce.

Alors, cela fait-il plus de dix ans que vous consommez du cannabis ? Si vous ne vous en souvenez plus... la réponse est Oui !

 

AUTRES EFFETS

1. dépendance, c'est-à-dire le besoin irrépressible de fumer avec périodes de manque existe mais est moins intense qu’avec d’autres drogues. Quoi qu’il en soit, fumer du cannabis sous-tend forcément une dépendance au tabac concomitante.
2. risques dépressifs avérés
3. risque rare de psychose cannabinique, c'est-à-dire de bouffée délirante avec hallucinations qui conduira à une hospitalisation en milieu psychiatrique
4. syndrome amotivationnel. démotivation progressive
5. atrophie irréversible cérébrale et la mort de neurones, surtout localisés au niveau du cervelet. (Annals of Neurology, décembre 2007).
6. enfants ayant un retard mental chez les mères fumeuses

 

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