accueil mail plan messagerie



Equipe SVT


college


 

 

 

Toute journée de grève, quelle que soit la durée du service non fait donne lieu à une retenue de 1/30eme de la rémunération mensuelle pour les agents de l’Etat.

Pour les professeurs la retenue s'applique sur le salaire et sur les primes de "professeur principal", etc...

 

Un fonctionnaire a le devoir d’obéir aux instructions de son supérieur hiérarchique. Mais lorsqu’elles sont manifestement contraires à l’intérêt public, il a aussi le devoir d’exprimer son désaccord et de résister.

Comment les enseignants "anti-réforme" peuvent-ils encore faire barrage, à ce stade ?

Le texte de la réforme, pour le commun des mortels, a l’air bien. Les trucs “pluridisciplinaires”, “l’accompagnement personnalisé”, si on ne lit que le titre, c’est génial, sauf qu’il faut regarder ce qu’il y a derrière et faire quelques calculs…

Mais honnêtement, je pense que les enseignants ne peuvent rien. Quand un enseignant fait grève, tout le monde s’en fout, ça n’embête personne. Pire, ça fait économiser des millions au ministère. Si on additionne le nombre de grévistes, sachant qu’il y a un trentième du salaire de chacun qui n’est pas versé ce jour-là, rien qu’avec les dernières heures de grève de juin, on aurait sans doute pu payer les heures qu’on demandait en plus ! C’est ça qui est magique ! Une grève de profs, ça ne sert à rien. On peut par contre boycotter le brevet, parce que l’organisation d’un diplôme national, ça coûte la peau des fesses, et mettre des bâtons dans les roues du ministère à ce moment-là l’énerve particulièrement. C’est le moment où il peut se faire mousser en disant : « Regardez, on a 90 % de réussite, tout s’est bien passé. »

 La rentrée est également un moment charnière. Là, la pré-rentrée s’est « très bien passée », parce qu’il y avait des profs devant les élèves. Des profs qui n’ont pas le concours, des profs qui n’ont pas de diplômes, des profs qui n’ont jamais eu d’élèves, mais des profs quand même, donc on est content. On peut faire grève toute l’année, ça ne changera rien. L’avant-dernière fois qu’on a fait grève, la ministre a publié le décret le lendemain à 8 h. Si ça, ça ne s’appelle pas du “mépris”, alors qu’est-ce que c’est ? Pour embêter le ministère de l’Éducation nationale, il faut que les cours n’aient pas lieu, sans qu’il puisse gagner de l’argent sur le dos des profs grévistes. Pour ça, il faut que ce soit les parents d’élèves qui bloquent les établissements. Les profs seront payés sans assurer de cours, et là, ça posera un problème au ministère, qui commencera peut-être à nous écouter.

Mais malheureusement, je pense que les parents en ont marre aussi. On se bat, non pas pour améliorer le système, mais juste pour éviter que ce soit pire. Franchement, ça ne donne pas envie, quoi ! Les parents savent qu’ils ne gagneront pas de meilleures conditions d’enseignement pour leurs enfants. Et puis, je pense que ça arrange tout le monde, aussi, d’être dans le déni et de se dire : « Ils se débrouilleront quand même. » Puisque, effectivement, comme on a une conscience professionnelle, on fera tout ce qu’on pourra. Il n’empêche que ce sera une catastrophe.

 

 

 

 

 

Le webmaster : A Artus

quoi de neuf : temps de travail et salaire des profs

Pour info : le salaire d'un professeur de collège (Niveau d'étude : bac +5 et concours sélectif )

==> 1377.48€ en net approché en début de carrière ( pour rappel SMIC net 1.143,72 euros)

 En 1970, il ne fallait qu'un bac+3 pour passer le concours de professeur de collège. Le premier salaire correspondait à 2 fois le SMIC (contre 1,2 fois en 2007...)

    moteur de recherche google cliquez © 2005
mise à jour :

Académie de Toulouse - Equipe TICE