Activité : Mettre en relation des documents pour comprendre une réaction de défense de l'organisme.
Malgré votre grande sagesse et votre prudence légendaire, il vous est déjà arrivé de vous faire piquer par un moustique ou une puce, de vous faire une bosse, de vous égratigner en tombant de vélo, de scooter ou en ski (rayer la mention inutile); de vous brûler légèrement en cuisine, voire même de prendre une gifle ou un coup (que vous n’aviez certes pas mérité, c’est indiscutable). Dans tous ces cas, vous auriez pu remarquer que votre organisme réagit de la même façon à l’endroit de l’agression:
1 ça fait mal
2 l’endroit agressé gonfle, devient plus rouge (et gratte) et chauffe (ce qui se ressent particulièrement après une baffe, certes imméritée) Cette réaction et appelée réaction inflammatoire (1). Par quoi est-elle provoquée ? Il suffit (comme souvent en sciences) de poser les bonnes questions: qu'est-ce qui est rouge et chaud, que l’on peut voir en transparence à travers la peau.... Bingo! Votre sang! Les différents composants de la réaction inflammatoire s’expliquent aisément:
- l'excitation des récepteurs sensoriels (nerveux) de la peau crée très rapidement une sensation douloureuse (2). Plus tard, ces récepteurs, comprimés lors du gonflement des tissus, créeront une sensation de démangeaison.
- l’émission de signaux chimiques par vos cellules abîmées ou par les micro-organismes qui pénètrent par une blessure va provoquer une dilatation locale des capillaires sanguins, provoquant une rougeur et une impression de chaleur à cause de la plus grande quantité de sang qui arrive à cet endroit. Une fois le capillaire dilaté, il est moins étanche et du liquide va sortir du sang pour aller s’insinuer entre les cellules. Cette eau salée (3) qui s’échappe du vaisseau sanguin fait gonfler localement les tissus. Ce gonflement est un oedème.
La réaction inflammatoire se limité à la zone de votre organisme qui a été endommagée: c’est une réaction locale. Elle n’est pas spécifique, car tout un ensemble de facteurs différents (température, chocs, blessures...) va déclencher la même réponse: vous alerter par la douleur et amener davantage de sang sur les lieux du délit. Mais, au fait, qu’y a t’il donc de particulier dans le sang qui afflue vers la région qu’une moustique affamée, par exemple, vient de mettre à mal ? LA REPONSE ICI
1 - Car “ça brûle”...
2 - Vous avez étudié ces récepteurs avec le système nerveux, en fin de quatrième. Oui, c’est bien le cours que vous avez expédié rapidement en fin d’année, entre les voyages, les ponts du mois de mai ou la chaleur de juin... Une révision (ou découverte) s’impose!
3 - Cette eau est un filtrat (terme que vous avez vu en physique) du sang. Elle contient du sel et tout un ensemble de petites molécules.
|